L'bad. L'seum. L'spleen. ♥ -

Il arrive. Je n'ose pas trop y croire, mais paraîtrait qu'il arrive. Celui qui m'avait lâchement abandonné. Il revient. Il réinvestit son territoire qu'il avait délaissé il y a six mois. La clope qu'il réécrasera par terre. Le joint qu'il remettra au coin de ses lèvres. Ses yeux que je ne reverrai que derrière son voile de fumée. Et toujours la même question, SA question à laquelle je réponds toujours non : "Te-shi mon chou ? ♥" Fier de sa clope comme on pourrait l'être de son gosse qui entre  en prépa à douze ans. Il lui manque quelques petites choses, il a des faux-contacts dans ses sourires, il pue tout le temps l'herbe. Mais c'est lui que je veux.

Maxime. Mxime. Mxim. Mxm. ♥

Je me rappelle d'un soir, tu m'avais invité à ton concert. Concert, c'est un bien grand mot, tu avais seulement prévu de présenter tes chansons avec ton groupe dans un café (C'est toujours toi le compositeur ?) . Ce soir-là, Folcoche n'était pas là. Mais tu ne m'attendais plus. Tu m'en voulais déjà d'avoir dit que je ne pourrais peut-être pas venir. Mais je suis arrivée, un peu essouflée, parce que j'avais couru. J'avais froid, il neigeait, ça sentait la mort ce café, et tu étais là, posé sur l'enceinte de ta guitare, la clope au bec, le regard vrillé sur les cordes de la deuxième femme de ta vie. Tu as achevé le morceau, et tu as levé les yeux. tu m'as vue. Taffe taffe taffe, puis tu as dit "La prochaine chanson est pour... (tu as fait le même geste qui veut dire "nan oublie" quand tu dis une connerie) Laissez tomber." Tu m'a souris, peut être encore y avait-il ce faux contact, je ne l'ai pas remarqué cette fois. Félix a commencé à chanter. Etait-elle pour moi ? Je ne sais pas, tu ne l'avais pas précisé. Je n'ai pas écouté Félix, je n'ai pas regardé Matthieu qui jouait de la batterie. Je t'ai regardé toi, pendant tout ce temps interminabe où tu étais loin de moi. Tu étais postré, replié sur tes cordes, tu jouais comme un fou, à toute allure, comme pour faire passer le temps plus vite. Pour la suivante, tu t'es levé, tu as tout donné.  La fureur, la haine, la rancoeur, sur cette chanson dont le refrain était "I love the way you kiss my lips, sweetie". Elle aussi elle était pour moi ? Tu as joué trois heures, quatre heures, peut-être bien plus, mais tu ne t'arrêtais qu'entre les chansons pour me regarder. J'avais les yeux fixés sur toi, je regardais comment tu pouvais donner tant de passion et d'envie pour quelque chose. Tu es descendu de ton pied d'estale, de ta scène, au bout de quelques heures de rock et de fatigue. Tu m'as regardé, pas un mot,  juste un regard, qui voulait dire plein de choses en même temps. Tu as posé ton bras sur mes épaules, et tu m'as entraînée vers la sortie, pour fumer. Avant de passer le seuil, je t'avais dit : "Il faudra que tu me donnes cette rage un jour, ça a l'air d'être quelque chose." ♥ 

[PS : Alex Pettyfer est une bombe sexuelle.]

Comments

[lau]

J’aime « l’esthétique » de l’article, même le lien avec avoir le seum http://www.dicorico.com/definition/avoir-le-seum-381/ est discret et subtile...

[Mxm]

J'pensais pas que tu t'en souvenais, de ce concert...