Tu devines, dans la noirceur de mes sourires,
Trop peu de choses, je me complique.
En dernier recours, tu préfères rire,
Tu sonnes faux, mauvaise mécanique.
Ton regard vert et méprisant
Ne distingue pas tout ce que j'éprouve.
Tu te caches derrière tes faux semblants,
Tu fais exprès de t'égarer pour que je te retrouve.
Sur la table, tu traces ta ligne blanche
Celle qui te bouffe, te détruit doucement.
Tu me contemples, puis tu te penches,
Elle disparaît. Tu saignes (évidemment).
Nous étions l'un contre l'autre,
Ou (je ne sais plus), l'un sur l'autre.
Tu n'étais plus celui qui perd, qui se vautre.
Oui c'était toi, ça ! (Qui d'autre ?!)
Tes morsures sont restées gravées :
Dans mon cou, sur mes seins, partout...
Tu fais encore souffrir au toucher.
Mais mords moi encore, tue-moi jusqu'au bout.
Tes caleçons, tes guitares électriques,
Tout s'est évaporé.
On change la donne, le texte, même les répliques,
Pour essayer de tout recommencer.
Dans la moiteur de ton ébriété,
Tu réitères les mêmes erreurs,
Dans la chaleur de tes pupilles dilatées.
Je commence à connaître la fin par cœur.
On ne pleure pas, on ne se dispute même pas.
On garde notre temps pour des choses plus inutiles.
C'est de nouveau toi qui nous gâche et qui s'en va,
Enfin, on fout tout en l'air à deux avant de péter une pile.
On se pulvérise, on se dégomme, on se fait mal
On s'use, on se tue, on s'assassine.
Tour à tour, on se relève pour retomber (même pas mal)
C'est moi la meurtrière, toi : le coupable et nous : la victime.
Manon et Maxime, M²,
On va voir jusqu'où on pourra bien aller...